
Mon OCC by UTMB
Le changement de parcours et le matériel obligatoire supplémentaire (surpantalon et gants imperméables) m’ont mis un petit coup de stress supplémentaire dans les jours précédant la course.
Le trajet en bus de Chamonix à Orcière se fait sous des trombes d’eau. Dans ce bus, je suis entourée d’athlètes suréquipés. J’ai un peu le syndrome de l’imposteur avec mon dossard sur lequel est indiqué vague 1. On est tout de même sur une finale du circuit UTMB World Series dans la catégorie 50K.
Arrivée à Orcière il ne pleut plus. Et heureusement il ne fait pas trop froid. Je croise un Dénivien Tarik avec qui j’échanges quelques mots.
Dans le sas de départ, je discute avec une coureuse qui ne fait que des 50K. Pas de touristes sur la ligne de départ. Des coureurs de tous horizons. Des asiatiques entourés de 4 voire 5 caméramans et photographes. Discours et le départ se rapproche.
Top départ, après quelques pas pour passer les ruelles étroites d’Orcière, je prends un rythme de croisière. Surtout ne pas partir trop vite ! Une ambiance de folie : des cloches, de enfants qui tendent les mains pour des « high five »…
Faux plat montant. Je cours. Viennent alors des portions plus raides et tous autour de moi déplient leurs bâtons. J’en comprends alors l’intérêt. Pas de marches, pas de cailloux, ça monte tout droit avec des pentes assez raides. 600m de D+ sur 7 km.
Viennent ensuite les descentes très roulantes. Je peux enfin envoyer un peu. Je gagne quelques places. Des coureurs moins à l’aise que moi dès que quelques difficultés se présentent (racines, cailloux)…allez, j’avoue, je m’amuse bien sur cette partie de course malgré quelques gouttes et le temps très humide. Je croise Aurélien Jacoutot avec son groupe de touristes dans la descente. Quel plaisir de croiser une connaissance.
Pas de beaux paysages à Champex-lac, on est dans les nuages.
Ravitos rapides et on continue. Les encouragements le long des sentiers se font dans toutes les langues. Impossible de se perdre, il y a du monde partout.
Je lève les yeux. Je suis en fond de vallée à Martigny entourée de montagnes. Mais par où va-t-on passer ? Après une montée au milieu de vignes, on continue la montée en forêt … le rythme diminue. Est-ce l’altitude ou les montées raides, j’ai du mal à garder un rythme soutenu. Et pourtant, relance en courant dès que le terrain le permet. Impossible de faire autrement, tout le monde court ! Enfin le sommet et je bascule vers Trient et son église rose…que je n’ai pas vue (enfin si plus tard en suivant les autres courses sur le Live)
Je m’arrête pour manger un peu au ravito et c’est reparti. Vient alors la grosse montée vers le col de Balme. Le ciel se dégage, ce qui me permet d’admirer un peu ces beaux paysages alpins. J’ai le temps, j’ai bien du mal à garder un rythme soutenu. Je suis encouragée par les coureurs français qui me dépassent. Avec mes vêtements mouillés et l’altitude, je commence à me refroidir. Arrivée au ravito au sommet, je ne m’attarde pas. J’ai froid.
Maintenant il faut redescendre. Le temps est nuageux mais pas trop de vent. J’entame la descente avec un bon rythme jusqu’à Argentière. C’est très roulant. Je croise à nouveau Aurélien qui m’encourage dans la descente. Surprise de le croiser de nouveau dans les sentiers…A Argentière mes copines de raid, Amélie et Chloé sont là pour m’encourager. Je m’arrête rapidement au ravito et je repars.
Cette dernière portion entre Argentière et Chamonix me parait interminable. Je vois les glaciers au loin … si loin. J’ai l’impression de me trainer dans cette partie vallonnée. Je me rapproche tout de même petit à petit. Je marche en montée et relance sur le plat et en descente.
J’ai bien l’intention de tenir mon objectif (fixé initialement par le coach) de moins de 9h de courses. Donc arriver avant 19h.